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V o y a g e s   e n   A c o u s m o n e f
 

 

La virtualité réelle

Le terme de réalité virtuelle s'est imposé pour rassembler tout ce qui avait trait à la génération d'illusions interactives, où un joueur, puisqu'il s'agit en grande partie de ça, est immergé dans des images qui, même si elles ne la représentent pas, sont calquées sur la réalité physique, principalement telle qu'on la voit et, un peu, la ressent.
La réalité augmentée n'en représente pas forcément une amélioration comme le terme pourrait le suggérer, mais signifie la superposition des deux réalités, la virtuelle et celle qui serait "réelle". Elle permet l'intrusion de ce qu'on peut appeler des images distantes à l'intérieur de l'espace de représentation de proximité des casques visuels et audio. En tout cas, qu'elles soient virtuelles ou augmentées, ces pseudo réalités consistent à transporter des images du monde physique à l'intérieur d'une représentaion centrée sur l'individu, dans une sur-valorisation de l'égocentrisme des procédés de reproduction classiques comme l'écran de cinéma et la stéréophonie.
Mais cette "augmentation de la réalité" qui semble abolir la frontière entre le monde et moi, c'est un peu ce que le son haut-parlant procure naturellement, facilement et efficacement depuis qu'il a atteint le stade de la HiFi, et qui s'est vu encore renforcé avec le surround et le "son immersif". Toutes les situations d'écoute qui sont basées sur une propagation de sons haut-parlants dans l'air font de l'espace physique le lieu où tout se mêle, les sons "artificiels" comme les sons "naturels" (ces deux termes communément employés étant évidemment extrêmement réducteurs).

À l'opposé de cette tendance à l'internalisation du monde, la virtualité réelle consiste au contraire à distribuer dans le monde physique des objets dont la réalité n'est pas strictement matérielle – des ondes sonores ou lumineuses – mais avec laquelle ils vont se superposer, se mêler ou se fondre.
Il n'y a rien de nouveau là dedans, et le son comme le mapping vidéo ou les projections laser que l'on utilise énormément depuis quelques années le pratiquent couramment. La spécificité du haut-parleur cependant, à la fois objet sonnant et source de projection des ondes, nous permet de jouer sur l'ambiguité de la localisation du son et de dépasser son rôle initial de reproducteur d'images.

L'espace volumétrique sur lequel est basé l'Acousmonef permet la production d'objets sonores en volumes de toutes tailles, que l'on peut contourner ou pénétrer, tout autant qu'un champ vibratoire où des phénomènes complexes et diffus peuvent se déployer. Il peut produire un niveau de réalité qui dépasse celui de notre réalité objective, une sur-réalité sensitive et sensible où la virtualité des ondes sonores bascule dans le tangible, où le relief des choses sonores n'est plus seulement représenté mais devient quasiment palpable...
Pour pouvoir appréhender et vivre cette virtualité alternative il faut, en plus de l'espace, disposer du temps nécessaire.
 

Le temps d'entendre 

Écouter, seulement écouter (sans danser !) durant une heure quelque-chose qui ne soit pas porté par des voix qui profèrent des mots, constitue une expérience littéralement extra-ordinaire.
Il existe bien-sûr des courants musicaux qui s'appuient sur des états de conscience intermédiaires, qui peuvent trouver leur bien-être et leur bien-entendre dans certains types de constructions sonores temporellement étirées, souvent basées sur la répétition, mais les pièces qui sont rassemblées ici jouent au contraire sur un regain d'attention, utilisant les ressources du sonore d'habitude masqué ou au moins très atténué pour conduire l'audition en état d'éveil prolongé.

Chaque pièce explore d'une manière différente des parcours temporels sinueux et contrastés, qui emmènent les auditeurs visiter et vivre dans ces mondes alternatifs, voyageurs immobiles aux oreilles vagabondes.
La durée "normale" de ces voyages se situe en général autour de 60 minutes, mais des versions plus courtes (ou plus longues...) peuvent exister pour s'adapter à certaines conditions d'écoute et d'auditoires.
Contrairement aux pièces qui sont composées pour les séances et concerts traditionnels, dont le format spatial peut être ajusté à des dispositifs haut-parlants à l'intérieur d'un modèle donné, ces voyages ne peuvent actuellement être entendus qu'à l'Acousmonef, ou lors de mes sorties avec mes systèmes portables, où ils deviennent alors des Voyages en acousmobile.
Mais si le principe des espaces volumétriques a le bonheur de se développer dans les années à venir, je me ferai évidemment une joie de fournir des adaptations des Voyages pour ces dispositifs et ces lieux...
Note : actuellement les lieux qui utilisent le système 4DSound sont les seuls à permettre également ce type de spatialité.

 

La liste des pièces et les descriptions qui les accompagnent sont temporaires, des révisions et des finalisations étant en cours actuellement. 
 

Bienvenue dans l'Acousmonde !

La densité de la matière des sons, de la plus ténue jusqu'à la plus épaisse ; la densité du temps des sons, du plus étiré jusqu'au plus concentré ; la densité de l'espace des sons, de l'isolement jusqu'à l'envahissement.
Voyage sensitif et onirique qui parcourt sans logique apparente quelques régions de l'Acousmonde, un long chapelet d'instants, toujours en mouvance, où l'on peut se laisser porter par des histoires élémentaires qui quelques-fois bousculent et submergent, intriguent ou interrogent.

 

Errance dans une nature-morte vivante

La musique concrète a souvent été associée, voir confondue, avec une musique de choses, et même de "sons-de-gamelles" pour reprendre une des images les plus réductrices qui a pu être véhiculée.
Mais lorsque les corps sonores - que l'on excite - et les objets sonores - que l'on perçoit - passent du domaine de la métaphore à celle de l'audiblement tangible, lorsqu'ils crèvent le rideau acousmatique pour se constituer et s'animer parmi nous, ils deviennent des êtres sonores aux formes, de contours et de matières deviennent aussi vivantes

 

Terres

à Osiris HD 209458 b - CoRoT-7 b - OGLE-2005-BLG-390Lb - KOI-172.02 - Kepler-62 e - Gliese 581 d etc...
On commence à peine de répertorier les exoplanètes qu'elles sont déjà des centaines à exciter notre imaginaire.
Elles sont détectables, mais pour l'instant totalement inobservables‚ et nous rêverons certainement encore très très longtemps de ces mondes aux paysages forcément extra-ordinaires, et dont certains abritent à n'en pas douter des formes de vies aujourd'hui impensables... Mais au fait, n'est-ce pas déjà un peu le cas sur notre Terre ?
Commencées en 2013, les sections qui forment Terres sont aussi présentes sous des formes voisines dans la série Préludes à l'espace ou Petits aperçus de l'Acousmonde.

  

(?)

 

 

 

Matière noire et énergie sombre

Les états de la matière, les multiples paradoxes particulaires et ondulatoires, et, par dessus tout, les projections temporelles sur le passé et l'avenir de l'Univers constituent de merveilleux modèles pour générer et organiser les sons dans l'espace. Et quoi de plus proche du son que cette fameuse matière invisible ou cette énergie indétectable qui font fantasmer les chercheurs de tout crin depuis plusieurs décénies ?
Les épisodes qui constituent ce voyage synthétique correspondent à des moments d'une histoire cosmique rêvée par les astro-physiciens. Ils se retrouvent être ici sous la forme d'images-sensations évidemment infiniment éloignées de leurs modèles, mais qui, peut-être, en laissent filtrer quelques ondulations, quelques particules, quelques palpitations sensibles.
33 épisodes : les âges sombres, l'univers rebondissant, microtrous noirs, des petits morceaux d'espace-temps, la gravitation répulsive, un vide trop plein, l'étirement refroidi, courir pour ne pas bouger, les germes des galaxies, des dislocations dans l'univers, des contraintes sur les fluctuations, le gaz de Chaplygin, l'emmental cosmique, à la croisée des infinis, l'univers translucide, les quatre piliers, des lentilles cosmiques, l'oscillation des baryons, les trous noir s'évaporent, la piste de la supersymétrie, troublante coïncidence, des dimensions cachées, la nature des sursauts gamma, une accélération problématique, lire dans le fond diffus, des conséquences exotiques, des bulles de vide, des fluctuations contraires, la masse critique des neutrinos, aux limites de l'éternité, quintessence, de la poussière de fer, les atomes meurent aussi, les cailloux sont éternels.
Une première version a été composée en 2012 sur 32 canaux, l'adaptation pour l'espace 80 canaux de l'Acousmonef est en cours.

 

Une nuit au conservatoire

Les instruments de musique constituent la matière de la Musique, certes, mais comme des personnages de théâtre, ils possèdent aussi des caractères, des personnalités, dont Sempé a figuré quelques humains qui en étaient autant possédés que possesseurs : l'instrumentiste instrumenté...
Sans tomber dans un Pierre-et-le-loupisme facile, cette nuit où tout est possible, les instruments prennent leur autonomie et vivent leur vie sans le secours de leurs exécutants.
Plusieurs versions ont été réalisées depuis 2014, la version finale est encore en chantier...

 

Fiction

Depuis les Scènes de la réalité plus ou moins quotidiennes en 1993 la question de la figuration et de la narration sonore, comme celle plus spécifique de l'illusion ou du "trompe l'oreille", a constamment parcouru mon travail, sans pour autant retrouver comme dans ce premier opus une entièreté sur laquelle contruire un récit substantiel.
Aujourd'hui, les possibilités de tournage sonore se sont déployées bien au delà de l'espace et de l'esthétique de la phonographie. La captation holophonique telle que je peux la pratiquer dans l'Acousmonef, ou les rendus que je peux obtenir à partir de dispositfs portables ont ouvert les portes d'univers fictionnels dans lesquels j'ai hâte de m'engouffrer !
Fiction est à l'état de projet et d'ébauche depuis plusieurs années et devrait enfin voir le jour en 2025.