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samedi 3 novembre, à partir de 14h

Au delà de sa fonction première d'être un fantastique outil pour la composition sonore spatiale, l'Acousmonef peut accueillir de temps en temps des visiteurs dans un cadre privé ou associatif, pour faire découvrir et expérimenter une manière encore originale de faire, de penser et d'écouter les sons.

Et comme La Monnerie-le-Montel est situé à quelques dizaines de minutes de Clermond-Ferrand et du festival Musiques Démesurées qui s'y tient chaque automne, la tentation est grande pour moi d'en profiter pour inviter son public à ce qui pourrait devenir un rendez-vous annuel autour (et à l'intérieur) du son haut-parlant.

Cette année, je n'ouvrirai la porte de mon atelier que pour une seule journée, où tout le monde, curieux, amateurs, aussi bien qu'artistes et professionnels devrait pouvoir y trouver un intérêt, et même, pourquoi pas, du plaisir ;-)

Pourquoi Des sons délyrants ?
La lyre est toujours présente au sommet de l'ancienne salle de La Lyre Amicale, mais à l'intérieur, c'est du délyre...
Car même si cela ne signifie pas pour autant d'en finir avec une certaine harmonie et séduction dont elle est le symbole, travailler avec les sons, que l'on fabrique et transforme, que l'on agence dans le temps et dans l'espace, peut aussi amener à entendre, à sentir, à imaginer et même à penser un peu autrement.
Quant aux technologies plus ou moins avancées mises en œuvre, il est finalement assez facile de les apprivoiser pour en faire des outils d'expression presque aussi directs que le pinceau et la toile.
Alors, pourquoi s'en priver ?


(l'Acousmonef dans sa première année..., et non, la salle n'est pas si longue)


Le déroulement de l'après-midi va bien-sûr dépendre beaucoup des personnes présentes, et vous pouvez venir (et repartir) quand vous le souhaitez...

Entre deux boissons chaudes et des discussions certainement passionnantes, vous pourrez savourer la richesse et la diversité des œuvres multiphoniques de :

  • Hervé Birolini : Points, lignes, courbes et sous la surface (dôme 31)
  • Dominique Blanchemain : Le soir les ombres (3D 18)
  • Daniel Courville : Pizza automate (HOA5)
  • Marc Favre : Le vaisseau d'Hermès (3D 16)
  • Ana Dall'Ara-Majek : Akheta (3D 16)
  • Jean-Marc Duchenne : extraits des Histoires fantacousmatiques (cinéma 42), de Coquilles & Bulles (sphère 54) et de La Cage (cirque 59)
  • Jean-François Minjard : D'un point l'autre (3D 34)
  • Hans Tutschku : Klaviersamlung (dôme 16)
  • Annette Vande Gorne : Haiku de Printemps (3D 16)
  • et une sélection de Mixages fous en 9.1.

Afin de préparer au mieux cette journée, il est bienvenu de me contacter au préalable à sonsdanslair@free.fr.

Attention : il est fortement conseillé de venir avec des vêtements chauds !
(et pour les personnes allergiques au poil de chat de prévoir un antihystaminique)

Pour vous y rendre :
- l'adresse : 5 rue du Chambon, 63650, La Monnerie-le-Montel
- en voiture : sortie n° 30 de l'autoroute A89, parking à 100 m
- en bus : il est possible de faire le trajet aller-retour entre Clermont-Ferrand et l'Acousmo
nef sur la Ligne 1 pour 2 x 3 euros (dernier départ à 17h50 !)
- l'entrée est libre (mais une participation aux frais ne sera pas refusée...)

 

1948-2018 : "et si l'espace, concrètement ?"

L'anniversaire des 70 ans de la Musique concrète est pour moi l'occasion de mettre l'accent sur un aspect qui reste toujours autant sujet d'équivoques, aussi bien pour le public que pour les artistes eux-mêmes : comment faire et faire entendre un art constitué uniquement de sons, ou plutôt dirais-je "entièrement de sons" ?

Pierre Schaeffer écrivait en 1948 dans son "Journal de la Musique Concrète" (éd du Seuil)
<< En quoi, en effet, le relief est-il lié à la musique concrète ? Il l'est, soit au départ, dans la conception même de cette nouvelle musique, soit à l'arrivée, dans l'exécution, par projection sonore, des oeuvres concrètes. Dois-je dire qu'il y a, là aussi, une confusion possible ? Dans la mesure où les objets sonores concrets impliquent une plastique, peut-être en effet qu'il ne suffit pas de réaliser des tracés de hauteur, de dynamique, et de timbre, sur un enregistrement qui ne se préoccuperait aucunement des conditions d'écoute. Ces tracés doivent ou ne doivent-ils pas correspondre, dans le concret de l'audition, à des tracés réels, perçus dans la salle par les trois dimensions de l'oreille ? Doivent-ils au contraire, comme dans la musique classique, se présenter à l'état pur, aspatial si l’on peut dire… >>

70 ans plus tard, pouvoir considérer la dimension spatiale et les conditions d'écoute comme un élément constitutif et indissociable du son haut-parlant n'est plus une utopie depuis longtemps.
Mais si, comme l'écrivait Francis Dhomont <<le son trop souvent dit "en boîte" est un son tout aussi vivant qui celui qui est produit "en live", que tout comme un film n'est pas du théâtre au rabais, il ne manque rien à une œuvre acousmatique assumée dans son ensemble>>, comment, à côté du jeu en direct et de l'interprétation, peut-on le faire exister et partager pleinement et sans complexes ?
Comment, à côté des développements de l'industrie du cinéma (le "mixage objets" de Dolby, DTS, le MPEG-H...), du jeu vidéo et du multimédia (le "son 3D" et la "VR" de Facebook, Google...), de lieux de diffusion sophistiqués (l'Espace de projection de l'IRCAM à Paris, le Spatial Sound Institute à Budapest, la Satosphère à Montréal...) l'art acousmatique et/ou la musique concrète peuvent-ils continuer de creuser leurs multiples espaces sonores, d'inventer des formes autant que des contenus et d'être toujours sur la brèche de la citadelle musicale ?

 

Appel d'œuvres

Il est certain que la rareté des lieux et des circonstances aptes à faire entendre dans de bonnes conditions les œuvres multiphoniques au-delà de huit canaux n'encourage certainement pas les compositeurs à se lancer dans cette aventure...
Je propose en tout cas aux artistes intéressés (mais aussi un peu désintéressés !) de faire écouter leur travail lors de cette journée "des sons délyrants", et également lors de futurs moments qui se dérouleront à l'Acousmonef. Ça n'est pas prestigieux, ça n'apporte pas de notoriété (et en plus c'est exigeant !), mais ça existe ;-)

Les formats spatiaux proposés sont les suivants :

  • multicanal 9 canaux minimum, compatible avec les formats cinéma 3D (Auro-3D, 17.1, NHK 22.2...) ainsi que le dôme, ou autres plus originaux (voir des exemples en bas de cette page)
  • représentation spatiale ambisonique 3D en ordre 3 minimum

Il n'y a pas de limitation de durée, mais selon le nombre de propositions, je me réserve le choix de sélectionner et d'organiser les écoutes en fonction du contexte.
Dans tous les cas, il doit s'agir de compositions de type "électroacoustique" à part entière, c'est à dire PAS d'enregistrements de concerts, ou, s'il s'agit de phonographies, qu'elles résultent d'une démarche originale et assumée en tant que telle.
Ces pièces doivent également être conçues pour être diffusées d'une manière autonome, sans nécessiter de "spatialisation" additionnelle.
Note : les écoutes se feront toujours dans un cadre privé ou pédagogique.

Technique

Les fichiers multicanaux seront au format "wav" en 48 kHz / 24 bits, accompagnés d'un schéma décrivant la disposition souhaitée des haut-parleurs ainsi que les affectations des canaux. À défaut, il est également possible d'envoyer un ensemble de fichiers mono.
Un texte de présentation sera aussi attendu.
Le niveau des pièces sera de préférence conforme au K-System en K-20, ou selon la norme de Loudness R-128. En l'absence de cette information, les pièces seront normalisées en R-128 pour la diffusion.
Pour les fichiers ambisoniques (je rappelle en ordre 3 minimum), il est impératif de préciser les caractéristiques de l'encodage (Ambix/SN3D de préférence). Comme le niveau sonore peut varier selon l'encodage et le décodage, une normalisation en R-128 sera appliquée sur la sortie décodée. Veuillez donc tester ce niveau sur votre décodage et le modifier en conséquence si nécessaire en indiquant cette valeur dans le nom du fichier ou dans le document joint.
La date limite de réception des fichiers pour la journée "des sons délyrants" est : fin octobre.

MERCI !
Jean-Marc Duchenne - sonsdanslair@free.fr

 

Note : les valeurs minimum demandées (9 canaux en multicanal et ordre 3 en ambisonique) ne constituent évidemment pas un critère discriminatoire, mais si les formats "surround" et l'octophonie sont en soi tout à fait intéressants (tout comme la stéréophonie pour l'écoute domestique), il me semble qu'il y a tout de même une certaine "urgence" à considérer l'espace du son avec la même inventivité et la même exigence que ses autres aspects.