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de l'autre côté de la membrane Courir sous une pluie de toupies (3'06) |
Propos : cinétisme et pointillisme, vitesse, tactilité... Histoire : "Une pluie de toupie"
est une pièce sur laquelle j'ai travaillé à
l'automne 2019 en réponse à un appel d'œuvre pour
le Cube de la Virginia Tech. Je n'avais pas spécialement
l'intention de participer et la pièce n'a jamais été
vraiment finalisée, mais c'était avant tout pour
moi l'occasion de tester la faisabilité et la pertinence
d'une réalisation dans un format spatial que l'on peut
qualifier de "très haute résolution"
(124 canaux) en fonction d'une écoute qui, bien qu'assez
éloignée de celle que devait procurer le lieu
de destination, en représentait tout de même une
approximation acceptable. Origine des sons : jeu avec une toupie miniature et chute d'épingles sur des bols lors des Études pour membranes. Les captations sont illustrées dans les vidéos du Temps du faire. Déroulement : Compatibilités : les "gouttes" trépidantes peuvent facilement s'accomoder d'autres dispositions haut-parlantes MAIS pas les spirales de toupies... Un dôme doit permettre une reproduction partielle (perte de la proximité et d'une partie de la tactilité) mais possible. |
Les séquences-jeu ont été
réalisée avec le KaleidoPlayer 128, le PenSampler
128 et l'AleaSampler 128. Ces plugins étaient encore
en version VST2 32 bits, car je ne disposais pas à l'époque des moyens
pour intégrer correctement l'échantillonnage dans
les VST3 64 bits. Comme Reaper ne permettait pas l'utilistion de plugins
possédant plus de 64 canaux ceux-ci étaient hébergés
dans l'environnement modulaire Bidule, relié via le pont audio de
Reaper (Rearoute) à deux pistes
qui effectuaient ainsi l'enregistrement sous la
forme de deux fichiers 64 canaux synchronisés. |
KaleidoPlayer :
la famille de plugins KaleidoPlayer / KaleidoSampler m'a certainement fourni
les plugins qui ont été à l'origine du
plus grand nombre de pièces depuis la toute première
version en 2005 (voir Mots contre points).
Leur principe s'apparent à celui d'un échantillonneur
granulaire, ou plus précisément à
ce qu'on pourrait appeler une version en temps réel et
multicanale du programme BRAGE que l'on pouvait laborieusement
utiliser au début des années 80 sur l'ordinateur
du studio 123 du GRM. Son principe a été également
repris dans le célèbre plugin de brassage des
GRM-Tools. |
PenSampler :
le principe est basé sur l'utilisation d'une tablette
graphoque pour déplacer un pointeur dans un espace viuel
à deux dimensions, qui détermine à la fois
le site du son qui est lu, et différents paramètres
(position de lecture dans l'échantillon, pitch, fréquence
du filtre, amplitude, type de déclenchement) qui peuvent
être assignés à la dimension horizontale,
verticale, à la distance au centre, ainsi qu'à
la pression et à l'inclinaison du stylet. |
AleaSampler :
j'avais utilisé ici une version spécialement adaptée
à l'espace du Cube, qui me permettait de suivre un peu
plus visuellement la distribution des éclats de sons
que je jouais. |
Scatterizer :
c'est basiquement un multi-délai qui permet de retarder
jusqu'à 10" et de filtrer 64 canaux. Au lieu
de le faire avec 4 x 64 potentiomètres (délai
+ feedback + fréquence + canal) on dispose de contrôles
globaux et d'une représentation symbolique graphique
des valeurs. C'est particulièrement adapté pour
les traitements de masse, mais cela fonctionne également
très bien avec uniquement quelques entrées, voir
un son mono, qui peut être ainsi égréné
selon des lignes spatiales aux formes variées. |
MultiSampler
64 : il permet d'échantillonner directement un son
possédant jusqu'à 64 canaux, et de le rejouer
avec toutes les options habituelles d'un sampler, comme la transposition
(variation de vitesse), le bouclage variable, le filtrage et
les modulations diverses. |
Le projet multipiste final
avec les fichiers 64 canaux initialement dévolus soit
au carré inférieur, soit à la partie supérieure
du Cube. L'adaptation des canaux initiaux aux 67 points de l'espace
holophonique a été réalisé par piste,
ne prenant à chaque fois que la moitié des canaux
des séquences originales et les utilisant séparément,
sans respect du placement qu'elles avaient dans le Cube. |
Le montage final présente un degré
de resserrement assez usuel pour moi, avec une légère
dynamisation de certains passages. |
Addendum 2023 |