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L'étoile-papillon (5'43)

 

Propos : pas de propos initial, la pièce est née de la rencontre des deux séries de séquences synthétiques réalisées indépendamment.

Histoire : la première version de la structure-installation du même nom utilisait des sons différents (ceux qui sont maintenant utilisés pour Disque noir et grains de poussière). La deuxième devrait être basée sur ceux-ci.

Origine des sons :
- séquences synthétiques en 64 canaux avec le FocusSynth et le MultiSynth
- séquences dans Cosmosf SaturnS avec un échantillon de clarinette en ambisonique d'ordre 3

Déroulement :
- réalisation indépendante des séquences
- importation, essais de combinaisons
- application du double décodage sur les séquences HOA3
- montages
- application du triple décodage, affinement du montage et rendu

Compatibilités : compte tenu de l'importance de la complémentarité spatiale entre les parties périphérique et intérieure cette pièce ne peut être diffusée que sur un dispositif multicouches. Un "dôme augmenté" serait ici très approprié... (voir la page consacrée aux téléchargements)

 

 

Opérations

Le FocusSynth est un synthétiseur de type additif où chaque oscillateur est routé vers une sortie différente, et où leur fréquence est modulée en fonction de leur position spatiale basée sur une zone sphérique de taille et de profil variable. Il est utilisé ici pour obtenir des textures lisses très denses dont les fréquences peuvent dériver très lentement.

Le MultiSynth combine 32 modules de synthèse soustractive simple dont les paramètres peuvent subir des variations aléatoires très fines ou très importantes. C'est une manière souvent rapide et intuitive de générer des phénomènes complexes. Il sert ici, entre autre, à obtenir les attaques du début.

Cosmosf Saturn S est un synthétiseur stockastique très complexe qui permet d'animer ses composantes à l'intérieur d'un espace sphérique. Il est utilisé ici avec un échantillon de clarinette qui remplace l'oscillateur.

 

On voit sur le projet Reaper ci-dessous que la pièce est clairement constituée de deux natures de sons :
- les 4 premières pistes avec les sons 64 canaux issus des FocusSynth et MultiSynth
- les suivantes, groupées deux par deux, avec les sons encodés en ambisonique d'ordre 3 (16 canaux), les vertes étant routées vers le décodage diffus et les violettes vers les décodages de proximité
- plus tout en bas une piste comportant quelques séquences additionnelles obtenues avec le MultiSampler

 

Les séquences 64 canaux n'étaient pas réalisées pour une disposition spatiale précise et ont été adaptées avec quelques variantes à l'intérieur du dispositif 67 puis 80 points de la composition.
Les séquences codées en ambisonique devraient normalement être décodées sur le "dôme externe" de 47 points, mais j'ai utilisé à la place le principe du double décodage que j'avais déjà appliqué pour Scène aux champs. Ceci permet de distribuer le champ spatial à l'intérieur de l'espace en fonction du caractère diffus ou de proximité des ondes codées, et cela s'est trouvé, un peu bizarrement, fonctionner particulièrement bien avec le traitement spatial de Cosmosf. Le plugin Compass Decoder est configuré en mode paramétrique pour envoyer les ondes diffuses vers les 47 points périphériques, et en mode proximité vers 19 points qui peuvent être considérés comme un dôme intérieur.
Le procédé a été amélioré par l'ajout d'un troisième "dôme" de proximité, rendu possible par le passage de l'Acousmonef de 67 points à 80 au printemps 2023.

Le sonogramme en haut de page fait bien apparaître la superposition des deux types d'espace, tous deux continus, qui se recouvrent partiellement : les sons des multisynth (l'étoile ?) principalement périphoniques, statiques, et ceux de Cosmosf (les papillons...) très mobiles et surtout présents à l'intérieur.

La composition de la pièce a été techniquement simple, et l'essentiel du travail a consisté à ajuster la temporalité des sections et à
Qu'il s'agisse des séquences-jeu multicanales ou ambisoniques, elles sont montées en conservant leur spatialité, à part . 

 

 

 

Le final-cut offre un peu plus que d'habitude : au resserrement temporel et au reprofilage dynamique s'ajoutent quelques surimpressions. Il en résulte aussi souvent lors des montages avec fondus, mais là quelques passages sont carrément dupliqués et superposés au mixage original. Le but ? Obtenir facilement un épaississement ou une complexification sur ces moments. Comme le resserrement et la dynamisation, c'est généralement plus efficace de le faire sur le rendu mixé que sur le projet multipistes...