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L'horloge des anges ici bas (6'05)


 

Propos : pas de propos initial...
Le titre est l'anagrame de "le boson scalaire de Higgs", et est emprunté, entre autres, à l'ouvrage Le théâtre quantique d'Alain Connes et Danye Chéreau.

Histoire : la plupart des éléments ont été développés l'été 2020 pour l'installation Densités, mais aussi quelques-uns de la pièce Matière noire et énergie sombre de 2012 et même de Peinture noire de 2005. Les éléments de plusieurs passages ont été combinés.

Origine sonore : les sons originaux sont presque tous issus des tournages effectués pour les Études pour membranes en 2016, principalement des chutes d'aimants devant une ligne de microphones.

Déroulement : cela m'est difficile de le reconstituer car la pièce résulte d'éléments réalisés précédemment. Voir les opérations qui suivent pour leur élaboration.

Compatibilités : bien que s'appuyant totalement sur les possibilités offertes par l'espace holophonique, le relief important de ses images de distance et le caractère circulaire de la plupart des profils des sons font qu'elle résiste assez bien aux réductions de résolution et même de dimensions. Elle a été ainsi diffusée sur un petit acousmonium et sur un dôme où elle conservait une partie importante de ses qualités.

 

Opérations

Les opérations ont été distribuées sur au moins trois étapes distantes dans le temps :
- les enregistrement de corps sonores et la réalisation de certaines séquences pour les Études pour membranes (voir également Le rêve de Newton)
- leur réutilisation pour Densités avec la réalisation de nouvelles séquences et l'intégration d'éléments issus de Matière noire et énergie sombre
- la combinaison de certaines séquences et leur nouvelle composition pour ce prélude

Le son qui débute la pièce et que l'on retrouve sous des variations dans toute la première moitié est une séquence réalisée avec le KaleidoPlayer, ligne en pointillés discrets (dans les deux sens du terme) qui dessine des spirales entremêlées (image de gauche), spirales d'apparence infinie qui se combinent avec un son quasi-paradoxal à la Risset récupéré de Peinture Noire (déja réalisé en 2005 avec le tout premier KaleidoPlayer).
Mais l'élément le plus emblématique est la série de sons-chutes résonnants qui s'égrènent dans la première et dans la troisième section (l'image de droite ci-dessus). Ils sont également très importants dans Densités où ils reviennent différemment à trois reprises. Ils sont issus des chutes d'aimants des tournages des Études pour membranes, qui ont été rallentis, mis en résonnance par un effet de chorus octophonique, puis placés et animés spatialement avec un SpatMass 864 et un SpaceRotator.
On peut voir sur la vue générale en dessous que parfois un travail de time-stretching sur de courts passages a pu être employé pour en réajuster légèrement le phrasé.

 
le SpatMass 864 utilisé pour créer les lignes de fuite des chutes résonnantes qui traversent l'espace

 

 

Le projet Reaper montre l'économie de la composition, d'une part parce que les éléments possèdent déjà une riche spatialité, combinant à la fois des profils de masse et d'empreinte spatiale, et parce que c'est une pièce qui doit "respirer" et laisser le temps d'entendre, de savourer toutes ses petites finesses ;-)
Comme le titre peut le suggérer, elle est sous tendue par l'idée de rotation, que l'on retrouve d'une manière distendue avec les chutes résonantes, d'une manière plus directement perceptible mais entremêlée des spirales en pointillés, et par contre d'une manière affirmée et même très lourde dans sa sonorité par ponctuations presque régulières qui circulent sur le grand anneau au sol à partir de 3'20 (deuxième piste visible).

 

Le montage final avec juste un léger resserrement à la fin.