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Des chiffres et des gestes (4'26)


 

Propos : matérialiser les face du cube haut-parlant par l'analogie avec les faces d'un dé, où s'inscrivent le tracé des chiffres et des geste-matières selon l'emplacement des points ; faire résonner le cube haut-parlant virtuel en un objet palpable ; structurer la dimension cinétique selon une organisation simple et lisible.

Histoire : les chiffres-tracés ont été créés pour Peintures noires en 2005 puis repris l'année suivante dans le quatrième mouvement de Constructions I, et occasionnellement par la suite dans d'autres pièces. L'idée de représentser les faces d'un cube par des matériaux différents était déja présente dans la troisième partie du Topogéométricon (Volumes, Surfaces, Couleurs) de L'œil tactile en 1997. Certains des chiffres-paroles introduits dans la première version de Pré-histoire(s) ont aussi été précédemment utilisés dans Les paradoxes d'une sphère tronquée en 2019.

Sources sonores :
- chiffres-tracés : frottements d'une pierre sur différentes surfaces, le geste dessine les chiffres mais la captation microphonique est mono (le microphone suit le tracé à proximité), seul sa trace de matière et d'énergie est capturée (son empreinte spatiale) pas sa forme (sa masse spatiale, voir les critères d'espace sur la page Recherche).
- chiffres-paroles : diverses sources d'énumération de chiffres en différentes langues empruntées sur Internet (et quelques-uns issus d'une captation réalisée par Alice Calm)
- chiffres-objets :
  - 1 : jeu à l'archet sur le bord d'un carton, 1 micro cardioide *
  - 2 : frottement de 2 micros miniatures pendant au bout de leur fil sur diverses surfaces *
  - 3 : souffles de clarinette préparée avec 6 micros (réalisés pour la banque de sons du Mixage fou 2017)
  - 4 : gestes à l'aide d'un stylet sur la surface d'une petite valise, captation par 4 micros de contact Hot-Spot *
  - 5 : 5 micros de contact collés sous une petite cuvette en plastique, jeu avec des graines de quinoa *
  - 6 : frottements avec une brosse sur le plancher de l'Acousmonef, captation par les 19 micros de surface placés au sol
  - 7 : jeu avec une bombe à poussière au milieu d'une installation de 32 micros *
(les sons suivis du signe * ont été réalisés pour le projet Études pour membranes en 2016 et leur histoire peut être suivie dans les vidéos Le temps du faire)
- surfaces du cube : séquences synthétiques additives 64 canaux réalisées avec le plugin FocusSynth 64 en 2020 pour Anatomie d'un cube

Déroulement :
- choix/rassemblement des six sons pouvant correspondre aux six dispositions des points sur les faces d'un dé, les sons pour "3" (souffles clarinette) et "6" (brosse sur le plancher) ne correspondent pas directement et devront être adaptés
- animations des chiffres-tracés sur les faces du cube
- essais de montage
- ajout des chiffres-paroles
- montages
- ajout des faces du cube
- montage et rendu

Compatibilités : le principe même de s'appuyer sur les faces d'un cube rend cette pièce impossible à rendre aussi bien sur un dôme que sur un acousmonium, les points haut-parlants situés au sol et à l'intérieur de l'espace sont également indispensables. Sa résolution peut par contre être réduite éventuellement jusqu'à 27 points (3x3x3 ou 8.8.8/1.1.1).

 

 

 Opérations

 

Le son mono des chiffres dessinés est spatialisé sur les six surfaces du cube avec le SpatLayers, configuré pour produire une masse spatiale étroite (valeur de l'aire très réduite) afin d'obtenir un tracé qui soit le plus fin et lisible possible.
Compte tenu de la rapidité des gestes initiaux (lors de l'enregistrement des sons) il était très difficile de les synchroniser avec les gestes d'un contrôleur, les automations des mouvements sur les axes Y, Y et Z ont donc été réalisées en pas à pas par simple positionnement de points clés, visibles sur les objets.
Les séquences correspondantes ont été rendues ensuite sous la formes de fichiers 63 canaux.

 

 

Première mise en place du projet Reaper : en haut la piste 63 canaux des chiffres-tracés, suivie des sept pistes correspondant à chacun des chiffres-objets (dans le désordre). 
Comme souvent il s'agit d'une étape où je place les éléments dont je dispose un peu n'importe comment dans le temps de manière à sentir comment la pièce peut sonner, à quoi elle peut ressembler, et à la fois me confirmer dans mes choix et quelques-fois me donner déjà un aperçu de sa forme globale.
Ces premiers projets peuvent constituer l'ossature de la composition qui est ensuite progressivement enrichie et affinée (ça a été le cas ici), ou juste servir de réservoir dns lequel seront piochés des éléments construits autrement.

 

Quelques-uns des positionnements spatiaux des chiffres-objets : "2", "3", "4" et "5", "1" étant simplement placé sur le point central haut.
Dans certains cas les points qui définissent les sons sont coïncidants avec ceux de l'espace (1, 3 et 5), pour d'autres ils sont disposés parmi les plus proches (2, 4, 6). Les 32 points de "7", bien que sans rapports avec le tracé du chiffre, sont aussi coïncidants.
Les faces du cube sont constituées de masses synthétiques générées sur 64 canaux, qui sont simplement superposés et plaquées sur les points formant les faces et l'intérieur avec le Patch-acousmonef. Leur densité et la complexité des rapports de la masse spectrale sur la masse spatiale contribue à les percevoir comme des objets uniques quasi uniformes.

 

Projet final, avec une organisation statique des pistes, de haut en bas :
- la piste des séquences chiffres
- 7 pistes mono pour les chiffres paroles
- 7 pistes pour les chiffres
- 6 pistes pour les faces du cube 
À part les objets du sol ("6") dont la spatialité a été généralement retouchée avec un plugin (on peut voir une courbe d'automation sur certains d'entre eux), et quelques-uns des surfaces qui comportent un une égalisation, aucune transformation n' été appliquée sur les son et leur espace.

 

Le rendu final présente pas mal de resserrements et même de superpositions sur la deuxième moitié de la pièce : on passe ainsi des 5'15 du mixage aux 4'26 de la version finale.