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Berceuse pour un chat et une libellule (2'55)


 écouter en binaural  

Propos : pas de propos initial, ou plutôt plusieurs qui se sont rencontrés plus ou moins fortuitement lors de la réalisation de Densités.

Histoire : basée sur des éléments réalisés pour l'installation Densités (v.1) qui se sont retrouvés associés dans la seconde version dont est issu ce Prélude.

Origine des sons : jeu de résonances avec le SpatSampler (je ne sais plus à partir de quel son) et le MiniRez ; ronflements de mon chat Chiffou (Zoom H6 posé à côté sur le lit, vers 2016) ; petit ruisseau (enregistrement sur DAT dans les années 90) ; ambiance naturelle avec vols d'insectes (?) ; jeu avec le PenSampler dans l'esprit du vol d'insectes (pour la deuxième partie des Histoires fantacousmatiques vers 2012)

Déroulement :
- réalisation des séquences de résonances mélodiques (Densités v.1)
- juxtapositions et montage avec les autres éléments
- affinage du montage 

Compatibilités : la simplicité et la clarté de la composition peut résister à beaucoup de distorsion spatiale, du moment que l'on dispose d'un point central.

 

Opérations

La composition est une des plus simples que j'ai réalisée.
Elle comporte, de haut en bas sur l'image ci-dessus :
- lignes en arabesques du vol de libellule : stéréo profilée à la main avec un Spat3D sur le plan d'élévation médian (on peut voir les deux courbes d'automation X et Y)
- phrases itératives multiphoniques enregistrées avec le PenSampler, elles sont principalement situées dans la moitié supérieure de l'élévation
- ruissellement, prise stéréo répartie inégalement sur le groupe central au sol
- respiration du chat sur le point central médian uniquement
- séquences de mélodies spatiales qui se font face sur les murs Est et Ouest (plans de 12 points). Elles ont été initalement rendues sous la forme de fichiers 64 canaux lors du travail pour Densités.
La disposition de ces éléments est très lisibles sur la vidéo de la version binaurale.

Les séquences mélodiques étaient conçues dans l'installation pour faire partie d'une série de "miroirs", des écritures basées sur l'idée de combiner des symétries inversées à la fois dans le domaine mélodique et spatial (voir aussi le prélude Miroirs).
À l'inverse de ce qu'on fait souvent, les hauteurs que l'on entend ont été ainsi directement déterminées par le jeu spatial : il ne s'agit donc pas de "mélodie spatialisée", mais plutôt, ce qui ne saurait échapper à une oreille attentive, "d'espace mélodisé"...
La méthode a consisté à affecter une valeur de délai différente pour chaque canal (très petite avec beaucoup de feedback) ce qui fait que n'importe quel son envoyé vers ce canal se traduit par la résonnance d'une note particulière. En dessinant un profil spatial avec le module de spatialisation de l'échantillonneur, les notes apparaissent formées dynamiquement par l'intensité du son, et mélodiquement par l'effet des résonances.
C'est un principe analogue qui est utilisé pour créer les harmonies arpégées qui constituent le prélude Douze échelles pour un échafaudage.

Le rendu multipiste n'a pas nécessité de montage ultérieur.