(par étapes)
Auxerre, Migennes, Appoigny, Joigny : où tout a commencé... 1959, juillet, le
18, maternité d'Auxerre
(Yonne) : je produis,
je suppose, mes premiers
sons aériens. Quelques années plus tard, lors d'un Noël, je reçois un petit accordéon, pour accompagner mon papa
(le sien est beaucoup plus gros)...
Migennes : les années de découverte 1968 : une année
de solfège à l'école de musique municipale, puisqu'à l'époque c'était ainsi qu'il fallait commencer
l'apprentissage de la musique, mais après on n'en parlait plus !
Finalement, ce n'était pas si mal... 1969 : je souffle pour la première fois dans
une clarinette, et ça durera ensuite pendant une bonne dizaine d'années, avec
plus ou moins de bonheur, de souffrance et de persévérance 1971
(je suppose) : je rentre dans les rangs, c'est-à-dire que participe
à l'Harmonie Municipale, ce qui veut dire répétitions et concerts
(super) et défilés (bof) 1972
et suivantes : j'écris tant bien que mal des partitions pour jouer avec des camarades
de l'Harmonie, mais pourquoi donc ? 1975 : Joigny, Seconde littéraire, je découvre la poésie, Schumann,
Debussy, Stravinsky, Ravel, Bartok, les PinkFloyd d'Ummagumma... écriture tatonnante de pièces pour clavier
avec un petit orgue électrique,
stages de clarinette... c'est décidé : je serai compositeur !
Dijon : les années d'apprentissage 1977 : Première musicale
F11, et il y a du travail ! Études d'harmonie
et de composition au CNR de Dijon, composition de pièces pour orchestre (jouées par l'orchestre
des élèves de la section au Lycée Carnot), des pièces vocales et pour piano
; je
découvre aussi occasionnellement le jeu avec l'effet Larsen, mais sans application
immédiate... 1979 et suivantes :
Bac F11, puis études de Musicologie
à l'Université, un peu de figuration à l'Opéra
de Dijon et même chanteur dans les chœurs d'une troupe d'Opérette ; écoute non convainquante ni convaincue
de disques de musique concrète et électroacoustique ;
rapides essais de synthétiseurs ; travaux de copie de partitions (pour un opéra
de Claude Prior) ; affinage de mon écriture instrumentale (influence
marquée d'Henri Dutilleux) 1981 : Licence de musicologie (la
Fac, ça me
suffit !) ; un mois dans l'Armée
avant la réforme pour cause d'asthme (ouf)
Lyon : les années acousmates 1981
et suivantes : direction d'orchestre et classe d'acousmatique au CNR de Lyon
avec Denis Dufour
: la
découverte
par la pratique, ça change tout !
Quelques mois comme prof de musique en collège : là ça suffira... 1982 : premières pièces acousmatiques ; confrontation avec la diffusion
en concert ; achat de deux Revox et paire d'enceintes JBL
4311, synthétiseur EMS Synthi, puis Korg MS20/MS50, puis Yamaha
et enfin Roland
Jupiter 6 ; pratique instrumentale du synthétiseur (Quark Ensemble)
; achat d'une tête artificielle Sennheiser MKE2002, elle servira
jusqu'à la fin des années 90 pour la plupart de mes enregistrements
stéréo 1984 : Médaille d'or en composition acousmatique
et invitation au GMVL pour composer
La cicatrice du geste
Crest, St-Étienne, Caluire, Vénissieux, Lyon : les années
difficiles... 1985
: invitation au GRAME pour composer
Trois Monochromies ; programmation de La cicatrice du geste
dans un concert du GRM à Paris (merci François Bayle !) ; commande de l'ensemble instrumental
TM+ (Géode) ; abandon quasi définitif de l'écriture de
partitions 1986 : collaboration avec des compagnies de dance et de théâtre
sur Lyon et St-Étienne ; déménagements
divers, puis stabilisation temporaire à Vénissieux ; achat de mon
premier échantillonneur Emax ; invité de la première Acousmathèque
du GRM (encore merci à François Bayle) ; premier DAT qui remplace
le magnéto-cassettes portable pour les enregistrements 1987
: achat d'un magnétophone 4 pistes TEAC pour la composition
de Gaïa, Helia, Selia en 4 pistes, puis
achat d'un magnétophone
8 pistes Fostex 80 ; remplacement de l'Emax par un Casio FZ1
;
composition en octophonie des Quatre études d'espace (avec
seulement deux enceintes) 1988 : prix Noroit
Léonce
Petitot à Arras pour Quatre études d'Espace
Sillens : les années multiphoniques (1) 1989 : achat
d'enceintes pour composer Mobilis in mobile en octophonie
;
complément du magnétophone 8 pistes par un ATARI + Notator puis Cubase
avec l'échantillonneur 1990... : remplacement du FZ1 par
un Ensoniq EPS, puis par un ASR 10 + un Roland S770 ; achat d'enceintes
supplémentaires pour passer à 12 (La route buissonnière en
technique mixte bande 8 pistes + MIDI) puis à 16 canaux (Scènes
de la réalité plus ou moins quotidienne avec les deux échantillonneurs)
; projet d'installations multiphoniques jusqu'à 24 canaux (dont
Acousma-Parc)
; premières réalisations vidéo ; création octophonique en direct
à l'échantillonneur pour un spectacle théâtral (Décalage)
; réflexions et écriture d'articles sur l'espace et les dispositifs
de projection ; assistant de la classe d'acousmatique au côté de
Denis Dufour au CNR de Lyon 1994 : je commence à donner des cours pour le
centre de formation GRIM-EDIF à Lyon, d'abord histoire de la musique
et réalisation de bande-son, puis plus tard vidéo, et enfin "son
numérique" 1995
: achat d'un PC pour la vidéo qui va remplacer l'ATARI ; installation vidéo-acousma
multi écrans et multiphonique Le théâtre de la mémoire à la
Villa Gillet (GMVL)
Lyon : les années acousmonium et CD-Rom 1996 : finalisation du dispositif haut-parlant fixe en 24 canaux pour la composition de la commande
de GRAME L'œil
tactile (achat d'enceintes
complémentaires et d'un Kurzweil K2000) 1996-99 : travail sur les CD-Roms
Petits aperçus d'un grand-tout (à usage "promotionnel")
et La grande maison inhabitable (resté inachevé) ; interprète
à l'échantillonneur dans "Choc", spectacle théâtral de Philippe Mion
/ Justiniana 1998
: Une brèche dans la citadelle pour le festival 38° Rugissants
à Fontaines (en technique mixte DTD Logic audio + échantillonneurs) 1999 : première
série vidéo des Préludes, Études et Interludes ; l'overdose
de "boum-boum" après quatre années passées au-dessus d'un
bar de nuit me fait fuir Lyon, épuisé...
Artemare : les années vidéo et les
acousmodules 2000 : la
taille de la petite partie de maison que je loue ne me permet pas de sortir mon
dispositif haut-parlant de ses cartons, tant pis ;
reprise du projet des pièces vidéo-acousma domestiques Préludes, Études et Interludes, cette fois
avec le son en 5.1 ; je place et développe sur Internet l'ensemble
de mes réflexions et recherches sur la multiphonie, qui devient
la motivation et le lieu de futurs développements 2002 : travail sur le dispositif interactif
Eyecon pour le spectacle avec Bertrand Merlier 4 Hands à Dresde, qui tournera
un peu les années suivantes en Allemagne, en Autriche et en France 2003
: découverte du logiciel Synthedit et lancement de la (longue)
série des acousmodules ; application de certains principes
d'interactivité développés pour le CD-Rom à des situations d'installations 2004 : Grissonnages pour le festival
Vivre les sons
Pélussin : les années multiphoniques (2) 2004 : location
d'un local suffisament grand pour remettre en place l'atelier haut-parlant
(mais pas en hiver...) ; composition
de Ouverture pour le festival Futura, et adaptation de certains
Préludes, Études et Interludes pour former les Deux Nocturnes ; sortie du logiciel Podium qui permet de dépasser
la limite des 12 canaux de Nuendo avec les acousmodules ; dernière
tentative de composer pour acousmonium standard avec Peinture
Noire pour un concert du GRM 2006 : version 17.1
des Constructions I avec
l'espoir (déçu) que ce format puisse
devenir une sorte de standard pour les concerts ; début des Histoires
Fantacousmatiques
en 24 canaux selon le format 22.2 de la NHK prévue pour le festival Vivre les sons ;
fin de la disponibilité
du local, adaptation rapide d'œuvres existantes en 22.2 pour le
festival et remballage de l'acousmonium dans ses cartons :-( 2007-08 :
reprise de l'installation
Les pieds sur Terre au Château des Adhémar à Montélimar ; début
de la constitution de l'Acousmobile avec la composition des
séries de miniatures Bibelots, Croquis Maquettes Modèles, Musiques
de chambres ; composition pour la commande de Césaré de Le
soleil des bruits du monde en 16 canaux dans 20 m² : il
va falloir encore déménager !
Passins : les années Acousmobile 2008 : collaboration avec Le
centre du son ; composition de l'installation Forêt
fragile en 64 canaux 2009 : le studio dans
lequel j'habite n'est pas grand mais permet
tout de même
la mise en place d'un dispositif minimum au format 17.1 ; je commence
à développer l'équipement
de prise de sons multiphonique mobile pour la réalisation de Tournages ;
le jour de mon anniversaire, une chatte m'apporte ses
trois petits, je garde Chiffou 2010 : grâce à Bernard Bretonneau, installation
Trente-deux instants presque ordinaires pour le festival Atmosphère
+ dans les Côtes-d'Armor(et Lilou et Prunelle viennent tenir compagnie à Chiffou) 2011 : concepts de mini "spectacles" acousmatiques
; commencement
des Valises d'un acousmate ; réalisation des premiers Totems-Golems
pour une installation au Museum d'Histoire
Naturelle de Grenoble : cette formule d'objets haut-parlants me
convient décidément bien...
St-Étienne : les années multiphoniques (3) 2012-13 : les
dimensions du nouveau local permettent enfin l'installation
de l'atelier haut-parlant complet et de terminer des pièces qui sont en chantier
depuis (trop) longtemps ; réalisations en configurations "cinéma"
et "cirque" sur 32 canaux : quel plaisir ! L'équipement microphonique fixe
passe à 32 canaux également... ; atelier de "sculpture de sons"
à La Mulatière dans le cadre de La Semaine du Son 2014 : extension du
dispositif haut-parlant à 62 canaux ; finalisation de la saga commencée en
2006 des Histoires fantacousmatiques ; problème de
dos, forts rallentissements prévisibles 2015 : Pré-histoire(s)
pour le festival "Y'a comme un mammouth sous le gravier"
me confirme dans un mode de présentation semi-fixé (la pièce
sera perdue plus tard !) ; la perte
d'audition des fréquences aigües se poursuit... mais tout va encore
bien en dessous de 12 kHz ; continuation de La Cage qui
passe
en 57 canaux 2016
: Électrotropismes ; Luc Martinez m'invite à créer SSoSFAGTiaCaGWaP
au Symposium iX pour le dôme de la SAT à Montréal (Kikou vient progressivement rejoindre la
famille des chats) 2017
: Agnès Timmers m'invite à refaire Forêt fragile (cette fois sur
plus de 180 canaux) pour le festival Musiques Démesurées, mais aussi Totems/Golems
ainsi que
La pierre, la feuille, la griffe et les étoiles de l'Acousma-Parc
: chouette !
La Monnerie : les années Acousmonef 2018
: (avant-)dernier déménagement, enfin ! Mon rêve de disposer d'un atelier suffisamment spacieux
et sympa pour pouvoir composer efficacement, et même y accueillir de
temps à autres un peu de monde et des activités,
s'est concrétisé avec l'achat de la belle salle de La lyre amicale. Ça
arrive un peu tard, et toutes les idées et envies que j'ai accumulées durant quarante
ans ne se réaliseront pas, mais au moins je peux encore faire et
entendre. Pour le
reste, on verra... Pour les œuvres : finalisation de La
Cage sur 59 canaux (c'est pas trop tôt !)
; achat d'un MatrixBrute et d'un Behringer Deepmind 12 pour Coquilles & Bulles
; quelques sorties pour diffusions à Amiens et à Fabrezan (merci
André Dion) 2019
: pour la BHN je m'attelle au projet d'installation Densités
qui en même temps initie la longue aventure des Préludes à
l'espace ; premier stage sur le "son 3D" avec
Whiti Audio Formations 2020 : Cristallites anastylosées
et L'étoile-Papillon micro-installations au festival
Micromusic à Romans où je choppe le Covid ; (Kikou a choppé la gingivite
du chat, une belle saloperie) 2021 : même si ça va me compliquer
la vie dans Reaper, je me décide à ajouter dans l'Acousmonef
4 des points prévus pour augmenter la densité dans la zone centrale,
ce qui profite bien aux Préludes à l'espace dont le sous-titre Petits
aperçus de l'acousmonde devient de plus en plus prédominant et conduit
à une prolifération de pièces qui n'était pas envisagée au départ
: (transmission de la gingivitte à Prunelle et à Chiffou, les complications
conduiront à son décès) 2022 : disparition de Lilou 2023 :
ça y est, après trois ans d'attente Reaper permet enfin de dépasser
les 64 canaux dans ses bus, et je peux finir l'extension des points
intermédiaires de la zone centrale de l'Acousmonef, qui passe ainsi
à un joli 80.4 : cette fois ça n'ira pas plus loin ; montage et
mises en route des structures de l'Acousma-Parc et
développement de nouvelles, ça prend un peu de place, mais si je
ne parviens pas à diffuser ce projet je pourrai au moins le faire
un peu entendre chez moi
Note : a-priori, ce texte ne comporte rien que vous puissiez
utiliser...
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